Un titre rock s'échappe de mon radio-réveil. C'est déjà matin. Mon esprit s'éveille, mais il faut bien encore un ou deux titres pour que mon corps le suive. Machinalement j'allume l'écran de mon ordi et file aux toilettes. Je vais me servir un verre de jus d'orange et m'installe devant l'écran pour faire mes jeux en ligne. Le grand moment arrive alors : la douche. C'est elle qui me rends totalement lucide tous les matins. Ce matin je chantonne encore un peu les titres qui m'ont trotté dans la tête toute la soirée, puis mon esprit vagabonde un peu...

Je viens de me lever, il est 6h et toi tu dors encore. Après tout, il est encore tôt, et tu es en vacances. Je sais que je ne le devrais pas, mais je pense à toi, à tes messages de ces derniers jours, à leur contenu, à ce qu'il veulent dire pour toi et de toi. Tu vas bien, de mieux en mieux. Sans moi. J'y suis pour rien, moi qui suis si spécial pour toi. Et toi qui est si spéciale pour moi, tu n'as pas besoin de moi pour te sentir mieux. Ça me terrorise, je me sens si inutile, j'ai peur de te perdre... enfin un peu plus que je t'ai déjà perdu. Mais l'essentiel est là, tu vas bien, tu oses enfin de nouvelles choses.
Tu vas te réveiller dans ses bras, dans ceux d'un autre...

Ma chérie vient de se lever elle aussi. Elle doit être partie travailler. Elle aussi passe ses journées loin de moi, et comme elle a du mal à parler d'elle, je vous sens parfois aussi loin de moi l'une que l'autre.
Elle me rejoint ce week-end. Je l'aime d'un amour pur et vrai, je l'aime comme un fou, je voudrais passer ma vie avec elle, sans aucun doute.

Toi et moi, nous avons chacun nos vies, nous sommes juste des amis très spéciaux.
Mais je t'ai toujours dans la tête, malgré la raison, malgré nos vies, malgré tout. Je ne veux pas être lui, je ne veux pas sa place, j'ai la mienne. Mais parfois je rêve d'un peu plus, une où je suis ton ami, ton amant, ton confident, ton frère, toi. J'ai besoin d'être essentielle pour toi comme tu l'es pour moi.
C'est sûr, je suis malade...